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TEMOIGNAGE de Bernard GIRAUDEAU ( septembre 2008)

 

Ceci n’est que mon témoignage, mon ressenti tout au long de la maladie. Chacun son chemin certes mais tous sont passés par les hôpitaux, les soins, la souffrance, le questionnement, la peur, les erreurs, l’injustice parfois, parce que nous sommes inégaux. Je crois sincèrement qu’il y a un mouvement, une prise de conscience puisque tout le monde est touché de près ou de loin.

Mais aucune molécule ne nous guérira, n’endiguera l’épidémie des pathologies s’il n’y a pas l’abnégation des chercheurs, des médecins, leurs regards sur la maladie mais surtout une meilleure connaissance du malade, de sa vie, de son terrain, de son rythme biologique, de son unicité.

Il faut être aussi dans la logique du patient, dans sa chronobiologie, mais nous sommes si nombreux... C’est beaucoup demander ? Non : c’est primordial.

Sans amour de l’être, de l’humain, il n’y a pas de guérison possible, la guérison de la maladie et la guérison de soi. Un médecin me disait, j’ai guéri des malades mais si la maladie ne leur à rien appris alors je ne les ai pas guéris.

Je disais épidémie car si la science soigne de plus en plus de maladies, il y a de plus en plus de malades. Elle court après la maladie.

Il faudrait avoir la connaissance suprême, nous ne l’avons pas. Le but visé est une meilleure qualité de vie, celui d’écrire une nouvelle page de vie et d’éloigner la souffrance. Apporter de la vie à notre vie comme me le dit souvent mon ami Thierry Janssen.

Il faut aider les malades à aborder des thérapies complémentaires en fonction de leur besoins et qu’elles soient accessible à tous. Le médecin attentif devrait avoir le temps et la possibilité de bien connaître chacun de ses patients. Etudier le comportement des cellules implique, me semble-t-il, d’étudier le comportement du patient. Patient, un drôle de nom qui laisse le malade sous dépendance. C’est ce qu’il ne doit pas accepter. La médecine ne devrait avoir aucun préjugé et nous sommes tous d’accord qu’elle en a encore beaucoup.

Aujourd’hui, il me semble que des portes s’ouvrent, desquelles ne vient pas encore une lumière éblouissante, mais des lueurs qui nous permettent d’espérer, d’entrevoir des approches.

Ce mouvement circadien, cet inévitable lien entre l’homme et l’univers, il faut que la science en tienne compte. Pour certains chercheurs c’est déjà établi et nos enfants bénéficieront de cette connaissance globale, de cette médecine intégrative dont on commence fort heureusement à parler.

Il y a malades et médecins et la plupart d’entre eux ne savent rien de ce que nous vivons, ou si peu. Nous devons les aider. Pour nous malades, il faut nous explorer. Nous prendre en charge. Sortir de l’isolement. Etre entouré, recevoir et donner de l’amour, Communiquer. Avoir un comportement adapté, une foi inébranlable. Notre cancer est unique et les statistiques n’ont pas de sens. Trouver le déséquilibre en soi, les peurs, les angoisses. Il n’y a pas de combat, ni de lutte.

Ce n’est pas une guerre. Ce n’est pas un ennemi, c’est notre corps. Difficile et dommageable d’être frontal. Une maladie arrive, c’est le corps qui s’exprime. Si la maladie devient un ennemi visible, on ne soupçonne pas sa logique de guerre, son invisible guérilla. C’est sans fin. On ne vainc pas une guérilla.

Il importe d’être l’étrave. Chaque démarche doit être unique. Pour cela il faut donner à tous les moyens de la faire. C’est un luxe d’être malade aujourd’hui. Je veux dire que s’occuper de soi, aborder certaines thérapies, se prendre en charge et aller à la reconnaissance de la maladie demande du temps et souvent de l’argent. C’est parfaitement injuste. J’aimerais que ce ne soit plus un privilège. Le système et le profit n’aide pas en ce sens et il est urgent de bousculer les pouvoirs public et les politiques.

On sait aujourd’hui que la médecine scientifique, technologique, déjà très évoluée, ne peut pas tout régler. Elle a besoin de notre aide. D’où, encore une fois, le dialogue et nous sommes là pour ça : construire des ponts et arrêter de construire des murs. Médecins, vous êtes, je le sais, si nombreux à chercher des passerelles, des ponts, des mains tendues.

GEORGES BATAILLE disait : "Ne remettons pas notre existence à demain. C’est maintenant. "

Bernard Giraudeau

 

TEMOIGNAGE de SONIA ( septembre 2013)

 

Quand la boule de picots devient boule de velours

 

J’ai rencontré la méditation de Pleine Conscience il y a 6 mois.

 

J’avais terminé la chimio depuis quelques semaines et j’étais dans un creux. On m’avait prévenue; après la bataille de la chimio, il faut trouver de nouveaux repères, j’avais l’impression de flotter, avec ma souffrance, mes peurs et ma tristesse en toile de fond.. qu’est-ce que je fais avec ça maintenant?  Il m’était demandé dorénavant d’apprendre à vivre avec une épée de Damoclès, apprendre à vivre le moment présent.   Mais comment fait-on pour vivre le moment présent!! Je n’ai jamais appris!

Et de pleurer de désespoir devant ce terrible constat…

 

C’est dans cet état d’esprit que j’ai commencé la méditation de Pleine Conscience.

 

Pendant huit semaines (la durée du cycle d’initiation), j’apprends à regarder mon nouveau paysage intérieur, avec bienveillance et sans jugement. Concrètement, j’apprends à me poser tous les jours, avec des exercices simples de concentration, ramener mon attention à mes sensations corporelles, laisser passer les pensées, accueillir les émotions.  Etre ici et maintenant tout simplement.

 

Après six mois de pratique, je suis convaincue que la méditation de Pleine Conscience a toute sa place dans l’accompagnement des patients atteints d’un cancer.

Le cancer génère de la peur, du stress, de la souffrance, de la culpabilité, autant d’émotions “négatives” légitimes mais si pesantes pour continuer à avancer.  Comment avancer quand on est continuellement projeté dans le passé à ruminer les éventuelles causes de notre maladie, dans le futur à s’inquiéter du temps qu’il nous reste, ou encore dans de  nombreux jugements sur soi ou sur la situation présente!

 

Cette méditation me permet de ramener mon cerveau, mes pensées à des choses plus concrètes, plus simples qu’on a tendance à oublier dans la maladie. Au fil de la pratique, je constate que le stress, l’anxiété liés au questionnement sur mon futur se sont atténués. L’invitation à la bienveillance et au non-jugement a diminué le volume de ma culpabilité, ma joie de vivre s’est intensifiée.

 

Pour le dire autrement, j’ai l’impression d’avoir en main un outil qui me rend responsable au sens premier du terme “responsere”, quelle est ma réponse dans ce qui se passe dans ma vie? 

Aujourd’hui je ne subis pas le cancer, je me sens pleinement actrice dans ce nouveau paysage. Un exemple concret: il y a quelques soirs, j’étais aux prises avec des pensées négatives, la peur vient se figer d’abord dans mon ventre, une boule monte petit à petit vers la gorge, puis les larmes arrivent.  Je me dis; soit je fais quelque chose pour me distraire et c’est très bien, soit je choisis de donner un espace à mon émotion. C’est ce que je fais, je m’assied sur le bord de mon lit, yeux fermés, je respire, je ramène mon attention sur mes sensations physiques et ensuite sur la peur. Je la regarde, je l’observe et j’accueille, maintenant.  A la sortie de la méditation,  je me sens calme et apaisée.  La boule de picots est devenue une boule de velours.

 

Le cancer propose d’avoir un autre regard sur la Vie, sur Soi, la méditation de Pleine Conscience propose un outil, un chemin pour y arriver.  Je comprends aujourd’hui que je n’ai plus besoin de me projeter si loin pour être heureuse.  Il y a tellement à vivre maintenant.

 

Sonia

 

TEMOIGNAGE de SABINA ( mars 2014)

 

Comment trouver les mots justes pour décrire l'impact de la Vie là ?  Par les rencontres, les expériences, la Vie-là m'a sauvée.

Conseillée par ma psychologue Sylviane, je suis arrivée à la Vie-là à un moment où je me sentais très fatiguée par neuf mois de traitements lourds, deux interventions, une chimiothérapie et ensuite une radiothérapie.

Par ailleurs, le cancer a provoqué indirectement une rupture au sein de ma famille qui était jusqu'alors très soudée. La culpabilité, le sentiment d'abandon était très présents à ce moment là.

A ce stade, les médecins m'avaient invitée à me reposer et à m'occuper de moi. Le changement a été brutal car il s'agissait de penser à "un bien être" après une agression violente tant physique que mentale.

Heureusement, c'est à la suite de mes rencontres à la Vie-là notamment de Marie-Paule qui a su trouver les mots justes qui m'ont apaisé et redonné confiance. Grâce à ses conseils bienveillants et l'écriture, j'ai pu retrouver une sérénité vis à vis des miens.

Grâce à la fascia-thérapie, dont j'ignorais la signification même du terme, j'ai appris à écouter mon corps, à libérer mes peurs et mes angoisses.

La Vie-là m'a aidée non seulement à me redonner confiance, mais aussi à devenir plus forte et plus à l'écoute de mes besoins.

J'ai eu une cette chance inouïe de rencontrer des personnes d'une infinie bonté, d'une grande générosité et dotées d'une écoute incroyable.

Ce que je retiendrai par dessus tout, c'est ce bouleversement en moi après chaque passage à la Vie-là.

Après chaque passage, j'avais avancé, gagné une victoire.

Ce projet qu'est la Vie-là est sans aucun doute une pièce majeure et incontournable sur le chemin de la guérison et de la reconstruction. Ce projet doit continuer à vivre car nous en avons toutes/tous besoin.

 

Merci de tout cœur,à Nathalie et à ses doigts de fée et aussi pour m'avoir présenté Valentine qui est une perle et d'une grande justesse, à Caroline pour son accueil chaleureux, son sourire communicatif et son écoute incomparable,à Luc pour les moments passés ensemble et pour ses nombreux encouragements, à Muriel pour ses conseils avisés et les superbes moments passer ensemble en cuisine,à Sylviane qui m'a fait découvrir la Vie-là et pour l'écoute, l'aide précieuse apportée à ma petite Louise et à moi-même, à Marie-Paule pour son immense impact positif et d'avoir redonné le sourire à ma Louise, à Brigitte, Françoise, et toutes les personnes que j'ai rencontrées lors de mon passage à la Vie-là.

 

Sabina

 

 

 

TROIS TEMOIGNAGES DE PLUS  ( Nele, Julie et Corinna )  dans l'émission que BEL RTL a consacrée à la Vie là le jeudi 17 avril dernier ...
Ecoutez la en podcast :

 

http://www.rtl.be/videobelrtl/video/487362.aspx?CategoryID=2273

 

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